L’arrivée d’un deuxième enfant
L’arrivée d’un deuxième enfant
Un deuxième enfant
Je te parle dans cet article de mes questionnements, mes peurs, mes doutes en rapport avec l’arrivée de notre 2ème enfant, notre petite fille. Je t’explique également comment ça s’est passé dans notre cas et comment je me sens.
Lorsque j’ai appris cette seconde grossesse, j’étais évidemment la plus heureuse. Au début, j’avais peu d’appréhension ; « juste » celle de la fausse couche. Puis les mois sont passés et arrivée dans le dernier trimestre, le stress a commencé à s’installer. Comment allait réagir notre fils ? Malgré le fait qu’on lui parlait beaucoup du bébé dans le ventre de maman, se rendait-il compte un tant soit peu de ce qui allait arriver ? Nous lui avons toujours parlé de sa sœur comme d’un cadeau, mais en serait-elle vraiment un pour lui ? Et s’il se sentait abandonné ? Mais j’aurai moins de temps pour lui, non ? Et pas le même temps pour ma fille que celui que j’ai eu pour mon fils ses premiers mois ? Notre petit garçon allait-il m’en vouloir de cet énorme changement dans nos vies ? Est-ce qu’il comprendra que j’ai assez de place dans mon cœur pour aimer deux enfants ? Est-ce que ça ne sera pas trop difficile d’avoir deux enfants de 18 mois d’écart ? Vais-je réussir à bien m’en occuper ? J’aurai peut-être dû profiter de mon fils seul quelques mois de plus ?
Que de questions et d’incertitudes et de stress et de « si » et de « comment ».
Les premières semaines ont été un peu difficile. Mon fils voulait beaucoup son papa, il me rejetait. C’était subtile, mais c’est ce que j’ai ressenti. Il y a même un moment où j’en ai voulu à ma fille. Comme si c’était de sa faute si mon premier bébé s’éloignait de moi. Mais plus les mois sont passés et plus tout s’est remis dans l’ordre. Grâce à un travail avec une kinésiologue mais aussi grâce à nous et au temps. Le temps fait tout - la patience.
Nous avons dû nous habituer à cette nouvelle famille à quatre. Trouver un nouveau rythme. Mais c’est sûrement pour mon fils que ça a été le plus difficile : accepter qu’il devait partager papa et maman et qu’il n’était plus le seul à occuper notre cœur et nos bras. J’ai culpabilisé par moment, de lui faire vivre ça.
Puis j’ai très vite vu que notre fils était en amour pour sa petite sœur. Il a rapidement voulu nous aider à lui donner le biberon, à nous amener son pantalon pour l’habiller, à lui faire des bisous et des câlins. J’ai alors réussi à m’apaiser et à me dire que même si l’arrivée de sa sœur n’a pas été que du bonheur et qu’il a fallu un temps d’adaptation, il a réussi à l’aimer tout de suite.
Pour ma part, ce qui a sûrement été le plus difficile, c’est d’accepter que je ne pouvais pas être partout en même temps et tout faire à la fois. Directement après mon accouchement, j’ai voulu faire comme si mon corps était déjà remis, alors que ça prend du temps. Je portais beaucoup mon fils, je partais en balade avec lui. Des douleurs et la peur de la descente d’organes m’ont rattrapées et finalement je me suis calmée. Mais quelle frustration de ne pas pouvoir porter mon premier alors que j’avais beaucoup ma fille dans les bras. Quand l’un·e ou l’autre pleurait, comment faire un choix de qui consoler en premier. Ou quand les deux avaient faim ou devaient aller à la sieste en même temps, comment m’organiser.
C’est au bout de 3 mois que j’ai commencé à prendre confiance en mon rôle de maman de deux enfants. J’ai trouvé mon rythme et des routines qui convenaient à mes enfants et à moi. Toutes les questions et les « si » et les « comment » ont petit à petit disparu. J’ai compris que je n’avais pas le choix que de faire les choses les unes après les autres. Une fois c’est mon fils qui attend, puis la fois d’après c’est ma fille. J’ai dû accepter que je n’avais que deux bras, deux jambes et qu’un cerveau (en ébullition toute la journée). Tout n’est pas toujours facile dans mon rôle de maman, mais le temps a fait les choses. Pour nous quatre, les choses se sont mises en place petit à petit avec de la patience et quand même avec beaucoup de travail. J’ai aussi accepté que le fait que je n’aie pas autant de temps pour ma fille que j’en ai eu pour mon fils, est totalement ok. Elle n’a connu que ça, une vie avec un grand frère.
Alors si tu stresses de l’arrivée de ton deuxième bébé, sache que tout ira bien. Peut-être tout de suite, peut-être après deux mois ou six mois ou un an, mais un jour tout rentrera dans l’ordre. Tu as réussi à faire avec un enfant, avec deux tu y arriveras aussi. Et même peut-être plus facilement, qui sait. C’est normal d’avoir des doutes, des appréhensions. Un enfant est un tel chamboulement dans une vie. Mais avec le temps et en ayant confiance en toi et tes enfants, tout ira bien.