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Qu'auriez-vous voulu savoir avant votre grossesse

Qu'auriez-vous voulu savoir sur l'allaitement avant d'accoucher ?

Qu'auriez-vous voulu savoir sur l'allaitement avant d'accoucher ?

 

Allaiter ou pas, c’est ton choix

 

Depuis toujours, l’allaitement me faisait rêver. Nourrir son enfant avec son propre corps, avoir son bébé collé à soi pour manger. Je pensais que c’était simple, naturel. Et bien, ça n’est pas toujours le cas, et ça, personne ne me l’a dit pendant ma grossesse. J’aurai aimé savoir qu’un allaitement pouvait mettre du temps à se mettre en place, qu’un bébé pouvait avoir des problèmes de succion, que la maman pouvait avoir des crevasses. J’aurai peut-être moins déchanté par la suite.

 

J’ai toujours pensé, naïvement, que mon bébé prendrait le sein naturellement. Pour mes deux enfants, ça n’a pas été le cas et j’ai vécu des allaitements compliqués. J’ai alors allaité que très peu de temps : 7 semaines mon fils et 1 semaine ma fille. Evidemment que j’ai culpabilisé, et ceux qui nous entourent n’aident pas. Des personnes (dont certaines que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam) me demandaient si je « nourrissais mon bébé », d’autres me disaient, d’un air surpris, « ah bon, tu n’allaites pas ? » et moi qui tentais de bégayer toutes les raisons qui m’ont poussées à arrêter, comme s’il fallait que je me justifie, peut-être par honte. Et l’OMS, qui recommande un allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois, car le lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour un bébé. Une information qui est également notée sur les boîtes de lait artificiel, comme un petit rappel pour te faire culpabiliser un petit peu plus : « L’allaitement est idéal pour votre enfant. Demandez conseil auprès d’un professionnel de santé si vous souhaitez utiliser ce produit » (boîte de lait Holle bio – chèvre). On te dit ce que le lait maternel apporte à ton enfant, comme les anticorps. Mais si tu n’allaites pas, on ne te rassure pas sur le fait que ton enfant se portera très bien aussi.

 

Il y a en effet beaucoup d’éléments qui peuvent te faire culpabiliser, toi qui ne peux ou ne veux pas allaiter. Car oui, tu peux ne pas vouloir. Oui, tu peux ne pas aimer l’allaitement (je me suis d’ailleurs rendue à l’évidence après la naissance de mon deuxième bébé). Et oui, tu peux ne pas pouvoir, pour diverses raisons, allaiter ton enfant

 

Alors à toi, maman, qui allaites ton enfant, et en plus de ça dans des endroits publics dans lesquels, parfois (ou souvent) tu dois malheureusement subir le regard des autres, ou à toi qui ne peux pas allaiter alors que tu en aurais rêvé, ou encore à toi qui as choisi de ne pas allaiter ; sache une chose : ce ne sont ni les autres ni l’OMS qui nourrissent ton bébé.

Tu n’as même pas besoin de te justifier ni de te cacher. Il s’agit de TON corps et de TON enfant. Fais toi confiance.

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